Des navires qui se volatilisent de façon inexpliquée et des avions qui disparaissent dans des circonstances mystérieuses… le Triangle des Bermudes est connu pour être le théâtre de phénomènes étranges. Mais cette zone géographique est-elle la seule à représenter un risque, rien n’est moins sûr…
Survoler le village de Crégy peut s’avérer bien dangereux et de tragiques accidents se multiplient au cours du 20e siècle.
Accident du 26 novembre 1913 – Un monoplan de la marque Ponche et Primard se brise au Blamont !
Ce samedi-là, vers midi, un monoplan venant de Reims survole Meaux à très basse altitude. Alourdi par la pluie et connaissant aussi des « ratés de moteur », il vole à 300 mètres d’altitude à peine. Des témoins racontent « qu’il vole à une hauteur si faible que les têtes de cheminées de plusieurs immeubles sont accrochées et démolies par l’appareil.«
L’aéroplane réussit à se relever un peu, mais c’est au Blamont, dans un chemin, que le pilote arrive enfin à le poser dans des conditions pour le peu catastrophiques ! En effet, les roues ayant accroché la cime d’un arbre, l’avion s’écrase violemment sur le sol où il est entièrement détruit à l’exception du moteur.
Heureusement pour lui, Charles Fabre, le pilote, s’en sort sans avoir d’autres blessures que quelques contusions au poignet gauche, lui qui espérait déjeuner à Juvisy avant de rejoindre Villacoublay…
Quelle déveine pour un premier vol au long cours ?
Tragédie du 14 juillet 1914 – un contremaître de l’usine à gaz périt dans le bois en bas de Crégy
Pour célébrer la fête nationale, cette année-là, on décide de faire voler une montgolfière depuis la cité Meldoise. Le ballon « Ville de Meaux » est piloté par M. Maurice Ducret, pilote confirmé de l’aéroclub qui doit décoller de la place Henri IV.
M. Chéreau, contremaître à l’usine à gaz de Meaux, a retenu une place à bord pour faire un voyage aérien. C’est donc vers 17 h 30 qu’il embarque, « lestement et sans émotion apparente », dans la nacelle qui s’élève au-dessus de la foule enthousiaste.
Mais au niveau du canal de l’Ourcq, en arrivant sur Crégy, la situation dérape. Selon M. Ducret après l’accident, M. Chéreau manifeste, tout à coup, un désir impérieux d’atterrir ! Le pilote fait donc descendre le ballon et attrape une branche de peuplier pour le déposer en toute sécurité. Malheureusement, M. Chéreau, faisant fi des consignes du pilote, enjambe la nacelle et tombe, en contrebas, dans la partie la plus dense du bois attenant au château de la Grenouillère. Délesté de son passager, le ballon remonte brutalement avant d’atterrir lourdement dans un champ. Heureusement, le pilote s’en sort sans blessures majeures. Il n’en est pas de même pour son client que l’on retrouve mort au sol, la colonne vertébrale brisée.
Mais que s’est-il donc passé dans la tête de M. Chéreau si peu de temps après le décollage ? Quelle force l’a contraint à vouloir quitter la nacelle en plein vol ?
Le 11 mai 1924
Avion en flammes !
Le sergent Galtot, du 2ème régiment d’aviation de bombardement, conduit un appareil de Strasbourg au Bourget lorsqu’au-dessus de Crégy un retour de flamme se produit dans le moteur. Bien qu’à 600 mètres d’altitude, le pilote arrive cependant à le faire atterrir. Malheureusement, l’avion est complétement détruit.
Le 30 juin 1953
Collision en plein vol !
Deux avions à réaction F-84 de la base de Reims entrent en collision, au cours d’un exercice, et s’abattent en flammes à Crégy, non loin de la base radar de Chambry. Un des pilote, éjecté de son appareil, perd la vie dans l’accident. Nous n’avons pas d’autres informations sur le sort du deuxième…
Décidément, les progrès techniques ne changent rien dans le ciel de Crégy !
Quatre accidents survenus au-dessus de nous,
tous concernant des pilotes chevronnés
et/ou professionnels !
coÏncidence OU MALéDICTION ?
A vous de répondre à la question !
Pour information, les illustrations bien qu’ayant un rapport direct avec les évènements décrits n’en sont pas le reflet exact. Si les appareils sont d’époque, les personnages n’ont aucun rapport avec les accidents mentionnés.